La question du jour
19 juin 2013
Bonjour tout le monde !!! J'avais une question à poser aux auteurs et aux apprentis auteurs. Je voulais la poser sur la page facebook du blog mais je trouve ça plus sympa de le faire ici (pour pouvoir regrouper vos réponses et pour permettre aux personnes intéressées d'y accéder facilement). Ce petit rendez-vous deviendra peut-être récurrent.
Vous l'avez compris, je souhaiterais savoir d'où vient votre inspiration. Vient-elle naturellement ? Vient-elle en écrivant ? Avez-vous une idée précise de comment se déroulera votre intrigue avant d'attaquer l'écriture ?
N'hésitez pas à tout me raconter !!! Je suis vraiment très curieuse de savoir d'où viennent vos idées . Et n'hésitez surtout pas à me préciser, dans votre commentaire, le nom du ou des romans que vous avez écrit.
La réponse de Caroline Maillet (auteure de la trilogie de Enlila Apkallu) : " Hé bien, la réponse à cette question est un des points forts de mon 3e roman : " Le roman interstellaire de Enlila Apkallu ", puisqu'on y apprend que les personnages de romans vivent dans la personnagothéque située sur l'étoile Meissa, au nord de la constellation d'orion. De là, ils inspirent les auteurs. C'est bien sûr une métaphore pour révéler cette forte présence en mon esprit de personnages qui m'habitent littéralement. Dans " Le roman athlétique de Enlila Apkallu ", c'est, entre autres, le jeu subtil qui se crée entre un auteur et ses personnages qui tient une grande place. Je suis guidée par énormément d'informations qui me sont " soufflées " en rêve. C'est un rêve qui a initié mon premier roman : " Le roman alimentaire de Enlila Apkallu ". Parfois, je pars à l'aventure, sans savoir où je vais aboutir, et je suis souvent surprise par ce qui se trame, souvent malgré moi. Parfois, tout le récit nait, d'un seul coup, d'un seul tenant, et je le porte en moi, longtemps, avant qu'il décide de prendre forme. Ensuite, c'est du travail, beaucoup de travail, de la recherche documentaire, le langage qu'il faut traquer dans ses mondres retranchements, pour traduire au mieux ce qui s'est conçu virtuellement. C'est aussi un grand plaisir. C'est également être attentive à la synchronicité, à tous ces signaux de la vie quotidienne qui confortent le fait d'être dans la bonne voie. " Voir mon avis sur le tome 1, sur le tome 2 et sur le tome 3.
La réponse de Déborah Galopin (auteure de La boîte de June et d'Ondes) : " Pour répondre à ta question, je vais me baser sur Ondes, mon premier roman fantastique. J'ai commencé à écrire celui-ci sans savoir où j'allais, puis au fur et à mesure, les idées ce sont mis en place dans mon esprit, à tel point que je me suis dis que ce devait être une trilogie. Mon inspiration m'est venue de ma vie personnelle, par un besoin de faire le deuil d'une amitié passée. Cependant, ccontrairement à La boîte de June, je me suis servie de la fiction pour cela. C'est ce qui a constitué le point de départ de mon roman. J'ai décidé de garder un aspect très psychologique pour constituer chez Calliope une héroïne à part entière ayant une véritable consistance. Quelques auteurs m'ont inspiré tel que Anne Rice et Charlainne Harris. En revanche, je refusais de prendre comme être surnaturel des vampires, j'ai donc créé mes propres créatures. Ensuite, j'ai essayé de prendre à contre courant tout ce à quoi on peut s'attendre dans un roman, mon but étant de créer la surprise. En bref, je dirais que la construction de ce roman c'est un mélange entre une petite dose de vie personnelle, une autre petite dose de lecture et beaucoup de réflexion. " Voir mon avis sur La boîte de June.
La réponse de Corinne Gatel-Chol (auteure de la saga Les Etrangers du Temps) : " Comme tu le sais déjà (je crois qu'on a fait une interview ensemble ) pour écrire un roman, je ne prévois rien à l'avance et je ne prends pas de notes. Je ne fais pas de fiches non plus. Il vaut mieux sinon je perdrais mon temps étant donné, qu'irrémédiablement, je dévierais de ma route ! Lorsque j'ai oublié quelque chose (un détail, une info...), j'appelle un de mes enfants et je lui demande... et s'il ne s'en souvient pas non plus, et bien nous cherchons ensemble dans les tomes précédents ! A la base, il me faut un thème historique qui me branche. Un personnage ou une époque. Pour les Etrangers, ce fut Cagliostro que j'ai découpé en petits morceaux pour bien le cerner durant au moins deux ans. Pour ma prochaine série : Pantacle, ce seront les Templiers sur lesquels je me documente depuis 5 ans. Au niveau " contextee historique ", il fait que je maîtrise mon sujet, c'est sûr. De là découlé une idée de roman. D'où me vient-elle ? Sais pas ! Comme ça ^^... de l'intérieur de moi... grrrrrrrrrrrrrrrr... des profondeurs ! mdr. Il me faut une ambiance, souvent donnée par une musique ou une chanson. Ensuite, je me pose devant mon clavier et je tape, très vite, comme dirait mon fils, un peu comme si on me dictait mes mots ou que j'avais un film qui se déroulait dans ma tâte. Quelquefois, je suis très surprise du résultat, au point de me retrouver avec un nouvel héros dont je n'avais pas prévu la venue (sic : Félicien dans le tome 2 des Etrangers du Temps ^^). Si j'ai besoin d'avoir de nouvelles infos, je fais une pause et j'y travaille durant quelques jours... où si c'est rapide, j'ouvre un nouvel onglet . Après, lorsque mon travail est bien avancé, là je reprends le début et je note les différents chapitres et paragraphes avec un petit résumé afin de ne pas me eprdre. Puis je continue ! Tu veux rire : les quatre titres de la saga " Les Etrangers du Temps " je les ai trouvés au feelling, parce que ça sonnait bien et qu'il me semblait qu'ils résumaient bien l'idée générale de la série... mais je ne sais absolument pas ce que je vais raconter dans le tome 4 !!! Je ne connais que la fin... " Voir mon avis sur le tome 1 et sur le tome 2 de sa série.
La réponse de Benoït Grelaud (auteur de la trilogie Le Maître des clés) : " Pour répondre à ta question : aucune idée ! Je pense qu'un auteur est une sorte d'éponge, qui s'inprègne de tout ce qui l'entoure. Souvent sans en savoir véritablement conscience d'ailleurs. Son écriture est alors le fruit de tout ce vécu, que le cerveau distille tel un alambic magnifiant la substentifique moëlle ! En ce qui me concerne, il s'agit d'une sorte d'écriture semi-automatique, les idées et les phrases noircissant le papier au fil de la plume. Toute écriture m'intéresse, et je ne me fixe aucune limite. Chansons, romans jeunesse, science-fiction, fantastique, poèmes, ecc... Point de barrières à l'inspiration ! Il ne manque que le temps... " Voir mon avis sur le tome 1 et sur le tome 2 de sa trilogie.
La réponse de Jérôme Giovannoni (auteur de la série Triana) : " Concernant Triana, l'inspiration initiale me vient de mes propres expériences et plus particulièrement de mes propres vacances avec l'un de mes meilleurs amis. En plus de cela, mes différents échanges avec mon entourage m'inspirent de nombreuses scènes de vie que l(on retrouve dans le livre. Cela concerne la partie non fantastique de l'oeuvre. Pour le fantastique, la naissance, le développement et les mystères entourant les pouvoirs des héros, l'inspiration est multiple et vient de toutes les lectures, films, séries, mangas, jeux, etc... qui ont bercé mon enfance, adolescence et qui m'accompagnent encore aujourd'hui. Donc mon inspiration prend ses sources dans tous ces éléments et l'imagination faisait le reste, je note toutes les idées qui me viennent dans un cahier. Par la suite, je réfléchis à toutes ces idées, comment elles pourraient s'imbriquer et petit à petit, après un très long travail de structuration, j'en conçois un scénario que je découpe et détaille au fur et à mesure avant le passage à l'écriture du roman lui-même. Cela répond donc à la dernière question : avant de rédifer la mondre ligne du livre, j'ai en effet l'intégralité des scènes décidées et déterminées. Cela présente pour moi l'avantage d'avoir une vue d'ensemble sur tous les aspects du scénario et de répartir au mieux les différents révélations dans les tomes et surtout de garder une cohérence d'ensemble sur l'oeuvre. " Voir mon avis sur le tome 1.
La réponse de Péléane Léana : " De mon imagination. Mais avoir une contrainte m'aide énormément, comme pour les appels à texte. En fait, je pars de cette contrainte et créé une histoire autour. J'ai le début de l'histoire que j'écris mais je ne sais jamais où je vais par la suite. J'écris ce qui me vient, et c'est là que les idées fusent (bonnes ou mouvaises). Donc je ne sais jamais qu'elle sera la fin de mon récit. L'histoire voit le jour au fur et à mesure de l'écriture. Une de mes nouvelles est publiée dans le recueil " L'Antho-Noire... Pour Nuits Blanche " dont le titre est " L'Histoire de L'Entonnoir "; dans ce recueil, j'ai aussi participé à la dernière nouvelle, qui a été écrite à 14 mains (c'était du pur bonheur et du pur délire entre nous tous ^^). Une autre nouvelle est en cours de réécriture pour en faire un mini roman et une dernière est en attente de décision pour un appel à texte. J'ai aussi un mini roman en cours d'écriture. J'écris que dans deux styles (pour l'instant) : l'horreur/suspense et la romance paranormale. "